Un site défensif naturel impressionnant
Le Château et la Tour se dressent sur une colline escarpée dominant la rive gauche de l’Arbogne. Cette élévation, isolée par des pentes abruptes de tous côtés, semble être constituée d’un socle rocheux ayant résisté à l’érosion. La Tour est perchée sur une crête secondaire, 15 mètres au-dessus de l’esplanade du château disparu. Du sommet du donjon, la vue s’étend encore aujourd’hui sur toute la vallée de l’Arbogne, le plateau de Montagny, la Broye et le Jura. Avec ses 40 mètres de hauteur naturelle et bâtie, cette position stratégique a longtemps dissuadé toute tentative de destruction….
Architecture, guerre et reconstruction
Le château de Montagny, dont le majestueux donjon domine encore aujourd’hui la colline, fut une forteresse stratégique autant que la résidence d’une des familles les plus puissantes de la région. Il fut démantelé à plusieurs reprises : d’abord au XVe siècle lors de la guerre entre Fribourg et la Savoie, puis ravagé par un incendie vers 1500. La reconstruction est documentée avec une richesse exceptionnelle : des centaines de journées de travail sont détaillées, des charpentiers aux forgerons, en passant par les fournisseurs de tuiles, de bois ou de pierres. Le plan du château révèle plusieurs corps de bâtiment, trois terrasses, un moulin, un four, et même des échiffes et bretèches servant à la défense. Ce récit offre une plongée fascinante dans la vie matérielle d’un chantier médiéval, appuyé par des relevés précis et des descriptions architecturales détaillées.
Le château de Montagny, dont le majestueux donjon domine encore aujourd’hui la colline, fut une forteresse stratégique autant que la résidence d’une des familles les plus puissantes de la région. Il fut démantelé à plusieurs reprises : d’abord au XVe siècle lors de la guerre entre Fribourg et la Savoie, puis ravagé par un incendie vers 1500. La reconstruction est documentée avec une richesse exceptionnelle : des centaines de journées de travail sont détaillées, des charpentiers aux forgerons, en passant par les fournisseurs de tuiles, de bois ou de pierres. Le plan du château révèle plusieurs corps de bâtiment, trois terrasses, un moulin, un four, et même des échiffes et bretèches servant à la défense. Ce récit offre une plongée fascinante dans la vie matérielle d’un chantier médiéval, appuyé par des relevés précis et des descriptions architecturales détaillées.
Plan du château – Reconstitution et lecture du terrain
Un plan actualisé basé sur le cadastre de 1768, enrichi par les recherches de la Fondation Général de Gady, permet de visualiser la disposition des bâtiments : le donjon, les ponts, les cours, les bâtiments annexes. Trois niveaux de terrasse, les doubles fossés et les dépendances y figurent clairement. Ce support constitue un outil précieux pour les visites guidées et la compréhension du site.
Un plan actualisé basé sur le cadastre de 1768, enrichi par les recherches de la Fondation Général de Gady, permet de visualiser la disposition des bâtiments : le donjon, les ponts, les cours, les bâtiments annexes. Trois niveaux de terrasse, les doubles fossés et les dépendances y figurent clairement. Ce support constitue un outil précieux pour les visites guidées et la compréhension du site.
En-tête
Origines et premières constructions(XIIe s.)
La butte de Montagny, position stratégique contrôlant une partie de la vallée de la Broye, a été fortifiée depuis la plus haute Antiquité. Le premier indice date de 1107, où l'on cite Ulrich, seigneur de Belp et de Montagny, sous l'égide des Zaehringen. La naissance de la seigneurie de Montagny se situe certainement en 1146.
Reconstruction et fortification
(XIIIe s.)
Au XIIIe siècle, le château subit une reconstruction majeure. Un donjon circulaire imposant est érigé, mesurant 9,85 mètres de diamètre, avec une entrée située à 9 mètres de hauteur sur la façade est. Ce donjon est intégré dans une enceinte fortifiée, renforçant la défense du site.
Destruction et restauration
(XVe – XVIIIe s.)
En 1447, lors des conflits entre Fribourg et la Savoie, le château est partiellement détruit. Il est restauré en 1508-1509 après un incendie en 1504. Une dernière restauration majeure a lieu entre 1752 et 1754, transformant le château en résidence baillivale.
Déclin et sauvegarde (XIXe – XXIe s.)
En 1802, le château est vendu à un particulier qui l'utilise comme carrière de pierres, entraînant la disparition de nombreuses structures. En 1827, l'officier Nicolas de Gady achète le donjon pour le préserver. Depuis 1997, le donjon restauré est accessible au public, offrant une vue panoramique sur la région.